ROAD TRIP A TRAVERS L'EUROPE JUSQU' AUX PORTES DE L' ASIE

Nous sommes le 4 Aout et nous voilà parti pour un long périple qui doit nous emmener jusqu’en Georgie, si tout va bien.

Nous traversons la Suisse et arrivons en Autriche. Le temps est pluvieux et très frais et nous prévoyons de passer la nuit sur un parking d’un téléphérique à LANDECK précisément.

Bien installé, voilà que nous avons la visite de vigiles chargés de “chasser les CCaristes” qui bivouaquent hors des campings.

On nous informe gentiment que dans tout le Tyrol il est interdit de bivouaquer.

Un camping pas trop loin au prix assez salé nous accueille pour passer la nuit. Les prix sont assez élevés un peu partout partout en Europe certes au mois d’ Aout mais aussi le reste de l’année. Les prix tournent aux environs de 30 à 50 € pour une nuit avec des prestations pas toujours à la hauteur.

Nous avons envisagé de passer par la Slovénie et visiter une grotte réputée POSTOJNA mais nous apprenons que la Slovénie est littéralement inondée par une tempête qui a commis des dégâts dans tous le pays. Même qu’on déplore des victimes. Des routes importantes sont même fermées.

Nous décidons de passer par la Hongrie et nous voilà arriver sous la pluie qui nous a accompagné jusqu’à GRAZ, la capitale de la STYRIE. Il pleut tellement que nous ne pourrons sans doute pas visiter cette citée réputée.

Le mauvais temps nous a pas incité a visiter Graz et sans se presser nous reprenons la route vers la Hongrie, sauf que le GPS nous joue des tours dans la mesure où nous nous retrouvons à la frontière slovène et obligé de prendre la vignette.

Donc changement d’itinéraire nous traversons la Slovénie en direction de Zagreb;

Peu à peu la pluie cesse et nous découvrons des zones inondées en Croatie et beaucoup d’arbres cassés par la tornade. La grêle aussi a fait des dégâts.

Nous cherchons un emplacement pour passer la nuit et nous trouvons un endroit très bucolique dans un parc naturel

LONJSKO POLJE avec ses belles demeures d’un autre âge.

Ce Parc naturel est de toute beauté, ignoré par le tourisme, est le lieu privilégié de la cigogne blanche, mais nous n’en avons pas vu….

Voilà qu’un 4X4 pick up suisse vient stationner à côté de nous et bien sûr la conversation se fait naturellement. Un jeune couple avec un petit garçon de 20 mois sont en voyage pour 5 mois jusqu’en OUZBEKISTAN. C’est toujours impressionnant de voir des personnes qui ont le virus du voyage que rien n’arrête. Après une bonne nuit et un petit déj partagé avec nos voisins nous partons faire une rando en vélo entre les belles demeures typiques et la grande rivière UNA.

La rivière UNA

Après la balade nous prenons congé de nos voisins et partons en direction de la Serbie. Contrôle à la frontière rapide en ce qui nous concerne malgré la traditionnelle longue file d’attente. La route longe la frontière de Bosnie Herzegovine et nous retrouvons un super camping à ZASAVICA très agréable dans la forêt. Toujours des rencontres avec des jeunes français partis explorer les Balkans en voiture et tente. Un couple d’allemand de Stuttgart c’est en 2 CV qu’il voyage.

La surprise c’est que la Serbie ne fait pas partie de l’Europe et nous venons de consommer nos forfaits téléphone. Alors que des pays comme la Turquie, le EU, le Canada etc étaient compris dans le forfait la Serbie au coeur de l’Europe non !


Durant le trajet nous constatons les dégâts sur les cultures et les arbres de la tempête qui a sévi sur une grande partie des Balkans en décimant les champs de tournesol, et de maïs.

Changement de programme nous allons passer par la Bulgarie en prenant une frontière tout au nord du pays vers VIDIN. Nous avons repéré un endroit sympa pour passer la nuit. Alors une fois la petite frontière passée sans problème c’est un autre monde que nous découvrons. Les routes sont un peu chaotiques et les petits villages que nous traversons sont assez délabrés. La population roms ou tzigane est le 3ème plus grand groupe ethnique de Bulgarie et habite dans cette région entre autres.

Pour nous rendre à ce camping se fut déjà une aventure. La nature à l’état brute est magnifique et après de routes improbables nous arrivons dans un oasis niché dans la forêt verdoyante et un accueil chaleureux d’un jeune couple qui exploite le site. Belle demeure qui fait gîte et un bar plein air. Un groupe assez important de randonneurs italiens avaient fait étape dans cet endroit magnifique. Ils firent la fête presque toute la nuit mais cela ne nous a pas déranger, même content de voir des jeunes adultes rire, chanter, s’amuser. Nous avions des voisins belges flamands et hongrois et c’est tout.

J’ai dû procéder une petite intervention “chirurgicale” auprès de notre voisine belge qui avait une tique bien ancrée dans sa jambe.

Une panne de la pompe à eau nous oblige à faire un arrêt à SOFIA. Un peu compliqué pour circuler mais finalement nous avons trouvé un garage spécialisé qui nous a réparé cela en quelques minutes. Comme dans toutes les capitales et surtout en banlieue la circulation est infernale. Finalement nous trouvons un endroit pas très glamour dans une aire de gardiennage de CC. Cela fit bien l’affaire pour une nuit.

Dans la nuit une pluie diluvienne vient s’abattre sur la région. Cette pluie nous accompagne jusqu’en Grèce.

La douane grecque est par contre anarchique. Le bouchon qu’elle occasionne ne semble pas perturber les douaniers grecs.

Direction le lac de KERKINI et ses pélicans que nous avons visité en mai 2019.Il y a bien moins d’eau à cette époque et la baisse du niveau permet aux vaches de brouter les nénuphars.

KERKINI est une région qui est encore authentique sur le plan de biodiversité. On y rencontre des espèces d’oiseaux uniques, mais aussi des chacals, des loups.

Après une bonne nuit au son des animaux nocturnes, nous rencontrons un photographe passionné du coin et ce fut bien sûr l’occasion de partager sur la beauté de la région et de nos aventures photographiques.

Tout en discutant avec lui, voilà qu’un éleveur de buffles emmène son troupeau au milieu des marécages. Le calme et la quiétude du lieu appelle à la méditation et à l’observation car il se passe toujours quelque chose sur le lac et ses abords.

Direction Thessalonique plus précisément la Chalcidie où nous allons passer un WE balnéaire pour nous reposer un peu avant la TURQUIE. La météo est nuageuse avec de belles percées du soleil mais les températures sont agréables. En toile de fond le mont Olympe toujours encapuchonné de nuages. Nous sympathisons avec une famille roumaine très sympa.

Après ce court repos nous partons en direction de KAVALA. Un arrêt nocture dans un camping de transit dans un petit village au bord de mer très agréable 30° mais grâce à la brise et un ciel variable c’est très supportable.

Nous décidons de rester encore une journée en Grèce tout près de la frontière turque, précisément un spot au delta EVROU. Le chemin est un peu chaotique mais nous arrivons devant une grande plage où s’adonnent des surfeurs comblés avec le vent fort. L’endroit est magnifique mais un vent très fort contrarie le projet de bivouaquer ici car le sable rentre de partout et nous retournons sur ALEXANDROUPOLI dernière grande ville avant la Turquie dans un grand camping balnéaire remplit de nombreux bulgares et roumains qui passent leurs vacances au soleil qui joue à cache cache avec les nuages qui font heureusement un peu baisser les températures bien au dessus de 30°.

Bon pour une nuit çà fera l’affaire….

Nous quittons la Grèce pour arriver en Turquie par une belle autoroute. La douane grecque est un peu bizarre. Un agent de la garde civile nous demande de patienter en attendant qu’une préposée de la douane termine son repas et au final une attente inutile car l’agent de la garde civil ne semblait pas être au courant des procédures, donc 30 mn d’attente pour rien.

Par contre le passage en Turquie s’est très bien déroulé malgré les nombreux points de contrôle. Nous voilà en Turquie pour en principe pas mal de temps.

Le temps lourd avec un ciel gris orageux nous incite à ne pas rouler de trop et nous faisons une halte dans la ville de GELIBOLU. Ambiance estivale et balnéaire et dès le soir tombé c’est la fête non stop…

Les familles s’installent au bord de la mer pour prendre l’air plus fraîche au bord de l’eau. Alcool, thé et balai incessant des voitures musique à fond. Le mélange de culture occidental et oriental est très visible autant sur la plage que dans les rues. Par chance il se tenait un très grand marché dans la ville avec un étalage de fruits et légumes incroyable.

Ce détroit est le passage obligé depuis la mer Noire pour atteindre le reste du monde par voie maritime. C’est pour cela qu’il y a beaucoup de porte conteneurs qui y circulent. Un spectacle permanent au milieu des baigneurs.

Une belle rencontre avec des français qui voyage en berlingo pour 5 mois. Ils viennent de traverser la Norvège, les pays baltes, la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie et les voilà en Turquie.

Nous hésitons soit allez vers l’ Est ou continuer le long de la côte égéenne. Nous optons pour le deuxième solution. Il commence à faire très chaud.

Nous visitons les ruines de TROIE et son cheval en cours de reconstruction. Vestiges du passé, avec sa mythologie faut être amateur.

Nous poursuivons vers le sud et le GPS nous emmène sur une petite route qui devient de plus en plus étroite et soudainement nous nous retrouvons dans un minuscule village ou les habitants n’ont sans doute jamais vu passer un CC dans les petites ruelles. Sueurs froides, nous nous en sortons miraculeusement sans accrochage. Une magnifique petite route de montagne nous amène à la mer. Ce bord de mer non construit est de toute beauté. Malheureusement aucune possibilité de camper c’est les vacances aussi en Turquie et les plus beaux spots sont pris d’assaut. La côte en direction de IZMIR est bondée et par chance nous trouvons au camping que nous partageons avec les autochtones.

Nous décidons de rester 2 nuitées et prévoyons de changer d’itinéraire pour la suite en rentrant dans les terres. Il faut chaud 34 ° et le soir est très agréable avec un petit vent qui rafraîchit l’ambiance suffocante.

Avec notre panne récurrente de la pompe à eau nous devons nous rendre à Izmir pour procéder à la réparation car l’eau est absolument indispensable. Nous sommes à 190 km de Izmir La route est très bonne parmi les innombrables oliviers.

En cours de route une voiture nous fait de signes signalant un problème au CC. Je m’arrête sur le côté pour vérifier s’il n’y a pas un problème. La voiture avec son occupant s’arrête aussi. L’occupant m’explique qu’il a vu un problème à la roue arrière droite. Ce monsieur d’un certain âge, mais très énergique fait une vérification rapide de la roue et à ma surprise il détecte une fuite de liquide de frein. Effectivement la fuite coule sur la face intérieure de la roue. Il me demande de le suivre sur un petit parking et m’ explique qu’il est garagiste et qu’il a vu ce problème sur ma roue en roulant derrière nous (!) Possible arnaque ? la fuite était réelle mais…..

Ni une ni deux il s’occupe de notre véhicule en démontant la roue, la pièce défaillante et part pour la réparer. Même pas une demie heure plus tard il revient avec une pièce neuve car la réparation est impossible. En quelques minutes à peine tout est remis en place. Pour s’assurer que tout fonctionne il nous suit sur quelques km et nous fait signe que tout va bien. Cout de l’intervention 200 € pièce et main d’oeuvre plus 400 livres (10 euros) !

La localisation du prochain intervenant sur la pompe à eau nous amène à Izmir dans un endroit impossible à BORNOVA où sont concentrés des dizaines de petits garagistes. Une fourmilière de mécanos et surtout des centaines de véhicules garés dans ces ruelles, alors circuler avec un camping car relève de l’exploit.

Finalement nous trouvons notre réparateur, un syrien qui construit des caravanes de A à Z donc qui connait toutes les ficelles lié à l’aménagement des véhicules de loisirs.

Le constat après inspection du système électrique est que la pompe immergée n’est pas assez puissante pour passer dans le système de purification de l’eau. Il me change tout le système avec une pompe extérieure 2 hres de boulot pièces et main d’oeuvre 50 euros……

Il fait chaud à cette époque bien sûr, nous recherchons un endroit pour passez le WE et nous trouvons un super emplacement près de KUSADASI dans un bien sympathique camping familial à l’écart de la vie trépidante des villes côtières. Les plages sont bien bondées et dans certaines communes des emplacements sont prévus pour le pique nique des familles. Tout un spectacle de voir ces familles faires des grillades.

L’eau en Turquie n’est pas potable et donc le ravitaillement est une activité quotidienne. Nous passons un bien agréable moment de détente au calme au milieu des familles turques qui passent le WE dans leurs caravanes où l’on nous a appris comment manger des figues de barbaries sans les épines…..

C’est le départ pour PAMUKKALE destination très connue et très visitée par de nombreux touristes. Il fait plus de 40° et une fois arrivée comme dans tous les spots touristiques, les arnaques ne sont pas loin. Difficile de trouver des emplacement pour bivouaquer avec cette chaleur et nous avons tout de suite été repéré par un chaland qui propose un emplacement, avec piscine pour 800 TL soit un peu plus de 25 euros la nuit tout compris, c’est a peu près acceptable.

Avant cela visite incontournable d’ EPHESE que nous n’avons pas regretter. C’est un site magnifiquement conservé.




Le long de la route malgré la chaleur nous résistons et profitons des très nombreux vendeurs de figues sur le bord de la route pour nous ravitailler.

Nous sommes donc installés devant une piscine et face à nous les cascades d’eaux thermales riches en minéraux. Nous allons voir cela demain. Nous avons testé le restaurant du site qui nous héberge et non c’est de l’arnaque. D’ailleurs le service est d’une nullité avec une oppression permanente du personnel ne cherchant qu’à nous faire consommer.

Nous nous contenterons de la belle piscine (et encore) mais l’objectif c’est la visite des eaux thermales et nous ne donnerons plus suite à leurs nombreuses sollicitations….

Une vue d’un côté de l’attraction de Pamukkale

Les aboiements des chiens font partis des bruits en Turquie surtout la nuit, la chaleur et les appels à la prière très tôt le matin et le départ des montgolfières juste à côté vous passer font des nuits très courtes…. mais on s’habitue.

Après le petit déjeuner départ à pied et cap sur la tufière de Pamukkale d’où s’écoulent 17 sources d’eau chaude.

Journée très très chaude 42 ° Nous allons quitter demain Pamukkale et nous diriger vers Antalia avec une halte dans les montagnes pour trouver de l’air plus respirable et surtout plus fraîche.

Moment de détente avec ce bain de pieds bien agréable.

Ce matin nous étions réveillés par le vacarme des départs de montgolfières de très bonne heure.

Départ pour la direction de la réputée station balnéaire d’ Antalya. Mais pas de précipitation nous ne prenons pas les autoroutes ce qui ralentit la roulade en traversant les villes, mais sur la route des dizaines de vendeurs de produits agricoles comme les pastèques, les melons, les tomates, les figues nous donne l’occasion de faire le plein de vitamines..


Notre destination du jour de 170 km c’est la ville de KORKUTELI avec un espace de parking réservé au campeur, caravanes, et CC. Bravo à cette commune d’avoir crée cette espace absolument magique. Tout en hauteur on domine la ville et un vent frais rafraîchit l’atmosphère. Nous sommes à environ 50 km d’Antalya.

Pour la modique somme de 4. 50 euros nous avons la place, tous les services, électricité, douche, cuisine, vidange des eaux et en prime une vue magnifique sur la ville. Le grand luxe, pas de chiens errants qui souvent aboient la nuit.

Nous arrivons à Antalya où la circulation est très dense, mais curieusement çà roule bien et nous arrivons à notre endroit de stationnement. Une réalisation toute neuve faite par la municipalité et très abordable. Beaucoup de résidents turcs en congé mais aussi semble-t-il des réfugiés du tremblement de terre qui n’ont plus de maison et vivent provisoirement dans des caravanes qui leur permettent de voir autre chose que leur maison en ruine. Nous ne rencontrons pas de français en CC, sauf quelques turcs français en voyage chez leur famille.

Alors Antalya, c’est grand , peuplé et la plage de Konyaalti est prise d’assaut jusqu’à très tard la nuit.

Une baignade dans la mer chaude au milieu d’une population très cosmopolite où se côtoient les tenues de bains les plus variés du string au burkini pour les filles et classiquement le short pour les hommes. On peut circuler à pied ou en vélo le long de la plage au milieu d’innombrables restaurants et les aires de jeux pour les enfants.

Le lendemain nous prenons le taxi jaune tellement nombreux et tellement pratique pour visiter la Ville.

Les points les plus importants sont la vieille ville, le bazar et les musées pour ceux qui aiment. Très agréable de déambuler dans le bazar avec ces nombreux stands de fruits et légumes si bien achalandés, une vrai spécialité turcs.

La vieille ville est très joli, avec ses ruelles, ses échoppes, et son port de plaisance.

Nous pensions rester 3 jours mais au final 2 nuits nous suffisent et nous partons en suivant la côte est après Antalya en direction de MERSIN. En cours de route arrêt à PERGE et sa cité antique dans la région du Taurus fondée en 1050 1000 av JC. Tantôt citée grec, romaine la citée était dotée d’un théâtre, un stade qui pouvait accueillir 15000 personnes, des termes, une fontaine gigantesque, un agora, des voies à colonnes, des basiliques, une nécropole et de nombreux commerce. L’apôtre Paul y prononça son premier sermon.
Désolé pour les photos de mauvaise qualité prise avec un smartphone et mal réglé.

Vraiment impressionnant cette visite.

Une autre visite nous attend, un véritable joyaux le site d’Aspendos autre citée gréco romaine particulièrement célèbre pour son théâtre romain le mieux conservé d’ Asie mineure. Il s’y déroule régulièrement des concerts qui doivent être extraordinaire au niveau acoustique.

Nous avons longé la côte jusqu’à MERSIN. Une succession d’hôtels de luxe, d’innombrables appartements et quelques trouées de nature et de quelques belles plages. D ailleurs nous nous arrêtons sur un parking bien équipé pour plonger dans une belle eau turquoise. La Turquie a beaucoup de lieux aménagés pour le pique nique. Après s’être aventuré dans des endroits improbables pour trouver un camping tout aussi improbable pas prévu pour les camping cars. Mais nous trouvons un endroit à GAZIPASA, tout au bord de la mer, sur une aire de stationnement gratuite. Et nous avons eu la surprise d’assister à 2 mariages plein air et du coup nous familiariser un peu avec les coutumes du mariage en Turquie. Tout est sobre, bonne ambiance, danses et rires.

Coucher du soleil sur GAZIPASA

La route à partir de là est pittoresque avec des bananeraies, mais aussi des paysages qui n’ont à envier à l’ Andalousie et ses serres plastiques à perte de vue……

La petite route côtière nous réserve quelques surprises avec des vues plongeantes dans la mer bleu. Et bien sûr des vendeurs au bord de la route qui vendaient leur production, des bananes, des fraises, des citrons verts etc.

Le “pire” allait venir en approchant de Mersin. Sur des dizaines et des dizaines de km une succession de feux rouges, d’appartements immenses, de magasins bref une ville sans fin ou la vigilance est à toute épreuve car cela fuse de tous les côtés. Cette route est interminable et nous trouvons une petite aire de stationnement gardé à Cesmeli, au milieu des blocs et près de la mer qui est prise d’assaut.

Un gentil monsieur nous trouve une place et on se dit c’est mieux que rien. Un petit îlot au milieu d’une jungle d’appartements…

Nous passons tout de même une nuit tranquille et dès le réveil plouf dans la mer…. grise….

Déjà beaucoup de baigneurs matinaux, mais nous ne sommes pas resté longtemps dans cette eau pas très engageante.

Après une bonne douche et un petit déjeuner hop direction la Cappadoce mais encore fallait-il sortir du guêpier de Mersin qui compte tout de même plus d’un million d’habitants.

A peine quitter Mersin nous voyons de sombres nuages noirs sur notre trajet accrochés dans les belles montagnes escarpées de l’arrière pays. Il pleut fort et comme nous circulons à plus de 1000 m d’altitude la température chute. Après avoir connu des 43 ° et en moyenne des 36° le thermomètre affiche 14 °.

GÖREME est le haut lieu de la Cappadoce qui est un haut lieu touristique de la Turquie. C’est tout simplement spectaculaire. Avant d’arriver au camping que nous avions prévu, un arrêt repas délicieux et pas cher s’impose devant une gigantesque formation rocheuse rupestre.

L’endroit où nous stationnons est absolument formidable, avec une vue panoramique époustouflante et de supers voisins. Juste une petite place qui domine GÖREME, de jour comme de nuit donne un spectacle extraordinaire.

Des voyageurs italiens qui reviennent de Géorgie, une autre personne très gentille de nationalité arménienne, habitant en Géorgie, puis en Russie et maintenant aux Canaries avec son épouse, une famille russe, et bien sûr quelques familles turques. Tout cela réuni sur une petit plateau balayé par un vent. Il fait frais, même très frais.

La nuit fut courte car le matin de bonne heure un spectacle exceptionnel nous attendait. Le départ de dizaines de montgolfières.

Il fait encore nuit….

Le départ…..

Nos voisins sont revenus sain et sauf de leur expédition en ballon…

Nous recevons quelques tuyaux sur la Géorgie, notamment le meilleur passage de frontière où l’attente est normalement très courte et des spots incontournables à visiter.

Nous partons à pied visiter les environs de GÖREME et la petite ville animée. Beaucoup de touristes asiatiques et russes. Le soleil revient…

GÖREME est le centre du parc national et des sites rupestres de Cappadoce. Et tout tourne autour du tourisme. Il y a de nombreux hôtels bien intégrés dans le site, des tavernes, des échoppes de tout et n’importe quoi, ainsi que des kiosques pour s’inscrire pour les activités comme les sorties en quad, des safaris, des circuits en 4X4 ou à chevaux et bien sûr en montgolfière.

Nous restons une journée de plus pour prendre des force pour “attaquer” la partie plus à l’ est de la Turquie. Objectif le lac de VAN, le mont ARARAT avec quand même ses 5136 m etc…

Il fait à nouveau très beau et chaud mais comme nous sommes en altitude une bonne brise fait du bien. Ce matin le spectacle du départ des montgolfières était encore plus extraordinaire. Un nombre plus important et un ciel tout dégagé, avec un ler de soleil en arrière plan rend le spectacle encore plus impressionnant.

Le jour se lève à peine.

Dernière journée à GÖREME avec baignade dans une petite piscine pour nous tout seul, et une belle rencontre avec un charmant couple turc qui nous invite pour le thé.

Grâce à mon traducteur de poche nous pouvons converser et nous apprendrons avec tristesse que ce couple a subit le terrible tremblement de cette année. Il habite à KAHRAMANMARAS qui fut l’épicentre du tremblement de terre, et la ville fut presque entièrement détruite. Par chance leur maison a été épargnée tandis que leurs voisins autour ont tous péri. Le fiancé de leur fille mourut également dans ce désastre. Ce moment de partage était vraiment émouvant.

Le lendemain une autre surprise au petit déjeuner. On nous apporte des croque monsieur sur un plateau confectionner par nos nouveaux amis.

Mais aujourd’hui malgré un temps ensoleillé pas de départ de montgolfières. Déception pour les spectateurs qui attendaient de bonne heure ce spectacle exceptionnel.

La météo est en cause, car malgré le beau temps un vent fort soufflait en altitude qui empêchait tout décollage. Pas de risque on m’a dit.

Un autre campeur nous apporte le reste de ces copeaux de bois pour faire un barbecue…

C’est le départ et sur le trajet nous profitons encore du merveilleux site de la Cappadoce.

Direction l’Est de la Turquie et direction GÜRUN où nous avons repéré un bivouac qui semble intéressant.

La route est grandiose avec des montagnes arides mais ou chaque parcelle qui est cultivable est exploité avec du blé.

Dans cette nature désertique il y a des oasis, pas comme au Maroc avec de palmier mais dès qu’il y a de l’eau les arbres pousse, la végétation est luxuriante et les fruits et légumes abondent.

Nous arrivons à notre bivouac et quelle surprise ! Au début d’un canyon avec une belle rivière d’eau fraîche se trouve un parking bien aménagé. Une minuscule mosquée, des toilettes, des poubelles et une nature magnifique.

Un exploitant d’élevage de truite, la bonne aubaine, ce soir truite au aux amandes au menu.

Le canyon est bien aménagé pour randonner le long du cours d’eau. Des familles viennent se rafraîchir et nous faisons la connaissance d’un allemand turc qui nous donne un endroit pas trop loin d’ici qu’il faut absolument visité. Nous en prenons bonne note.

La nuit fut calme et la police vient nous rendre visite pour s’assurer que tout va bien.

Au réveil une personne s’arrête pour discuter avec nous. Il vient lui aussi de la ville de Kahramanmaras où à lieu l’épicentre du terrible tremblement de terre.

Nous prenons la route en direction de l’info donnée hier à GÖKPINAR. Une route sinueuse à travers les montagnes arides et là une autre belle surprise. Un petit lac à la couleur exceptionnellement bleutée, dans un cadre aménagé pour le pique nique comme c’est souvent le cas en Turquie. Et là nous rencontrons un couple dont le monsieur parle très bien le français. Carte à l’appui il nous donne des tuyaux à ne pas manquer en Turquie.

Avec toutes ces informations il faudra quelques mois pour visiter l’essentiel tellement il y à voir. Nous hésitons la direction à prendre. La nuit va porter conseil.

Ce soir après avoir roulé à travers des montagnes et des paysages majestueux nous bivouaquons au bord d’un beau lac avec un coucher de soleil exceptionnel et beaucoup de moucherons et moustiques et un chemin chaotique pour y arriver.


En passant par MALATYA nous avons pu voir les ravages du tremblement de terre. Cette ville a tout de même vu des quartiers entiers détruits. Les stigmates sont encore bien visibles et les travaux de déblaiement sont encore en cours.

Et pour le comble Malatya vient à nouveau de subir quatre séisme en 3 jours il y a quelques jours sans faire de dégâts supplémentaires.

Autour de la ville des centaines d habitations provisoires type Algeco ont été installée.

Les déchets c’est une plaie en Turquie. Du plastic on en trouve partout, au bord des routes , sur les parkings, dans les champs, dans des lieux magnifiques. Quel dommage. Par contre on trouve des point d’eau un peu partout malgré l’aridité des paysages. Sur les conseils d’une rencontre nous allons faire un crochet par TENCELI dans un parc national.

Les paysages sont très beaux et une belle rivière traverse le parc. Nous nous arrêtons dans un endroit qui organise du rafting, de la tyrolienne et draine donc beaucoup de monde et donc nous étions sollicité par beaucoup de curieux.

Le bord de la rivière est très prisé par les locaux qui viennent faire leur pique nique en famille. Nous reprenons la D300 en direction du lac de VAN. Pour passer la nuit nous nous posons dans un cratère absolument spectaculaire, le NEMRUT DAGI. Une petite route pavé nous amène à plus de 2500 m d’altitude une vue extraordinaire sur le lac et nous trouvons une place près d’une cabane occupée par un homme très gentil qui vit dans cet endroit depuis plus de 15 ans.

Nous explorons les lieux par un belle balade et tout a coup nous nous retrouvons nez à nez face à 4 ours !

L’endroit est réputée pour voir encore des ours à l’état sauvage. Sans doute habitué par les visiteurs, ils ne sont pas agressifs à priori, mais c’est impressionnant de rencontrer des ours au cours d’une ballade…..

Nous avons eu beaucoup de chance de voir des ours d’aussi près, mais pas trop rassuré quand même.

Le soir venu nous nous disions çà va être une bonne nuit dans un endroit sauvage loin de tout. Tout commença bien avec un magnifique ciel étoilé.

La voie lactée au dessus de nos têtes.

Mais voilà qu’un groupe de jeune arrive. Musique, cris, bonne humeur, feux de camp tout juste à côté de nous..

J’ai essayé de parlementer mais la barrière de la langue est un problème. L’homme de la cabane vient à mon secours. Après quelques pourparlers, il m’assure que çà ne durera pas longtemps.

Effectivement après les rires et l’amusement bon enfant et bruyant le silence revient. On va enfin pouvoir dormir.

En plein sommeil voilà que le CC se met à tanguer et un bruit assez effrayant provient de l’arrière du CC. Réveillé en sursaut on se demande d’abord ce qu’il se passe j’en déduit que les ours tente de grimper sur notre CC !

Armé d’une lampe de poche j’ouvre la porte et voilà que j’aperçois 3 ours et un quatrième entrain de s’acharner après ma roue de secours. J’arrive à faire fuir les bêtes. L’homme de la cabane arrive à la rescousse et nous voyons ces 4 ours disparaître dans le noir.

Voilà ce qui reste de ma protection de la roue de secours….

Après ces évènements nous nous remettons de nos émotions et faisons la connaissance d’un couple de voyageur qui a bivouaqué un peu plus loin. Et bien sûr se fût l’occasion de partager nos impressions de voyages et les tuyaux. C’est dans ce type de rencontre qui fait parti des voyages et qui sont vraiment agréables.

Voilà qu’un fourgon suisse arrive. Et là aussi un bon moment de partage et les récits réciproques de nos aventures.

C’est le départ et remontons le cratère, un dernier regard sur cet endroit majestueux.

Cette région de la Turquie est volcanique avec des volcans majestueux et qui fertilise les sols. Nous avons pris le côté nord du lac et la route est vraiment magnifique. La couleur bleu intense du lac de VAN avec le contraste des terres sèches est de toute beauté.

Le majestueux SÜFAN DAGI avec ses 4434 m.

Sur les bords des routes ce sont les tomates, le poivrons, les piments, les melons et les pastèques qu’on trouve dans des kiosques rustiques mais bien achalandés.
Beaucoup de troupeaux de vaches, de moutons et de chèvres.

Nous ne sommes pas très loin de l’IRAN.


Un bon bain matinal dans le lac de Van, voilà qui met en forme pour poursuivre jusqu’au pied d’une montagne connue où se trouverait l’ arche de Noé, le mont ARARAT qui culmine avec ses 5136 m le plus haut sommet de Turquie.

Changement de paysage la route n’est pas très longue jusqu’à DOGUBAYAZIT ville grouillante avec ses nombreuses échoppes où l’on trouve de tout. Un vrai plaisir de se balader au milieu de cette vie trépidante.

La ville se situe dans le triangle ARMENIE IRAN TURQUIE. Nous avons longé la frontière iranienne, une belle route d’ailleurs parsemée de miradors et quelques checkpoints. Encore un volcan, le TENDUREK DAGI avec ses 3660 m et ses impressionnantes coulées de lave.

Un bout du beau lac de VAN

LE VOLCAN TENDUREK DAGI

L’arrivée à DOGUBAYAZIT est absolument exceptionnelle. Une rare beauté. De 2600 m la route plonge avec une pente de 8% sur plusieurs km avec l’ ARARAT qui domine un paysage majestueux, en arrière plan.


Nous passerons 2 jours dans une aire de stationnement d’un restaurant qui domine la ville et tout tout près du palais ISHAK PASA SARAYI que nous visiterons demain.

L’endroit est de toute beauté et nous faisons connaissance d’un couple de hollandais qui attend le laisser passer pour se rendre en Iran, ainsi que 2 jeunes filles hollandaises bien courageuses qui voyagent depuis plus de 5 mois jusqu’en Asie centrale. Leur devise quand çà passe tant mieux sinon tant pis….
Arrive un couple de jurassien et bien sûr tout se passe autour d’un verre et beaucoup d’échange. L’endroit ou nous nous sommes posés était vraiment pas cher 400 livres soit un peu plus de 10 € pour 2 nuits, la lessive, l’eau et l’électricité.

Grâce à Joseph, un iranien qui s’est occupé de la réception.

Visite du palais.

Derniers échanges avec nos compagnons de voyage et nous partons vers la Géorgie en longeant l’ Arménie.

Cette route est absolument superbe et grandiose, avec déjà le volcan ARARAT qu’on a pris sous toutes les coutures.




Le mont ARARAT


Nous circulons à des altitudes élevées et la plus haute juste avant la frontière était 2600 m et le spectacle est fabuleux.

Des volcans, des coulées de laves, les paysages bucoliques, avec d’innombrables troupeaux de vaches, de moutons et de chèvres toujours gardés par des bergers.

La route, comme dans toute la Turquie en général, est vraiment bonne des 4 voies dans des régions à faible circulation. Laissons parler les images :








La Georgie…..

Nous arrivons à la frontière Géorgienne après avoir passé des cols de plus de 2600 m avec des approvisionnements en eau de source pure. Le travail agricole à ces hauteurs est très rustique et dur avec un terrain accidenté. C’est une autre facette de la vie rurale en Turquie.

Le passage de la frontière recommandé par une personne que nous avions rencontré en Capadocce était un bon conseil car il n’y avait pas beaucoup de monde, sauf que les lenteurs administratives cette fois du côté de la Turquie sont incompréhensibles.

Fouille du véhicule des 2 côtés de la frontière, présentation des passeports x fois, mais bon çà passe. En Géorgie une fois souscrit une assurance pour le véhicule, les routes ne sont pas du gabarit turc…. Et la circulation est dense. La vigilance est de rigueur car les accidents sont fort nombreux. Il faut s’adapter là aussi aux règles de conduites locales, enfin règles est un grand mot.

Nous nous arrêtons à BORJOMI pour faire des achats au marché local et chercher une carte sim qui relève de l’exploit. Heureusement que le responsable d’une banque locale et une charmante dame nommée Juliana nous indique enfin une agence de mobile internet.

Ce qui frappe se sont les vestiges de l’ère soviétique des blocs d’habitations en décrépitudes, et la foule de commerces et des petits restaurants pour la plupart très bien agencés et qui donnent envie de s’ arrêter.

La route sillonne entre les montagnes ou apparait soudainement de beaux châteaux, un monastère. Tout se vend au abords de la route, des fruits et légumes, du poisson, étrangement des bidons d’huile moteur, des poteries, des objets en bois et localement des pains vraiment particulier aux raisins secs et épices dont nous n’avons pas encore trouver le nom.

Pas encore de photos alors que nous avons trouvé un emplacement très bien agencé par une famille des plus sympathique. Un jeune couple d’allemands avec leurs enfants héberge là depuis quelques semaines à la recherche d’une possibilité de résider en Géorgie. La propriétaire parlant l’allemand est d’une gentillesse extraordinaire.

Un bon moment et nous traînons un peu ne sachant pas la direction à prendre. Il pleut comme des averses tropicales.

Sur la route il y a de nombreux chiens, des vaches qui broutent les bas côtés jusque dans les villes, des cochons, des chèvres des chevaux. On ne s’ennuie pas sur les routes de Géorgie.

Pour bien sillonner le pays à la dernière minute nous partons pour la côte de la mer Noire. Un charmant camping spartiate mais qui ne manque de rien nous accueille avec principalement des voisins russes et allemands et un couple de voyageur au long cour suisse.

Ballade le long de la mer très agitée et un bon repas, l’incontournable KHATCHAPOURI, galette en forme de bateau avec du fromage, du beurre et un oeuf au milieu, pour un total de 13 euros soit 37 lira….. L’essence c’est à peu près 1 euros le litre d‘euro diesel….

Le soleil se couche sur la mer Noire et ses belles vagues puissantes.

Aujourd’hui nous avons rendez vous avec notre ami Pierre qui a élu domicile en Géorgie. Quel plaisir de pourvoir partager son amour de ce pays plein de surprises. Les connaissances de Pierre sont particulièrement intéressantes, et carte à l’appui il nous organise un voyage sur mesure pour ne rien louper.

La première découverte fut culinaire. Pierre en connaisseur nous invite à partager un repas gargantuesque absolument délicieux. C’est vrai la cuisine géorgienne est un must et tout cela accompagné de vins à tomber parterre.

Une vraie belle journée où nous avons pu vraiment nous immerger dans ce pays grâce à notre guide.

Dès le lendemain nous nous préparons activement pour nous rendre à un incontournable, le Caucase, plus précisément la petite ville montagnarde de Mestia à 1500 m d’altitude. Alors déjà pour s’y rendre c’est toute une aventure.

60 km de route de montagne digne des routes de l’impossible par moment. Magnifique mais pourrait être très dangereuse à cause des chutes de pierres et des éboulis. Il faut avoir un oeil sur la route étroite et les chutes de pierres éventuelles.

Evidemment c’est très long à parcourir, mais une fois arrivée nous avons l’impression d’être dans un village de Suisse.

Un paysage alpestre, des maisons en bois, des hôtels, des boutiques, des petits restaurants croquignolets.

L’authenticité géorgienne est préservée, des petits magasins ou l’on trouve de tout, des kiosques pour un encas, un café et tout cela dans un désordre très organisé. La circulation ferait s’arracher les cheveux à la maréchaussée française, avec en prime les vaches qui se promènent comme en Inde dans les villes….. mais çà marche ! Et on s’y habitue.

Eboulis très fréquents surtout après la pluie.

Journée ensoleillée à Mestia, beaucoup d’échanges avec nos voisins et belles ballades au coeur du Caucase dans les sentiers qui serpentent entre les tours de guet.

Blottie au cœur des sommets de la Haute Svanétie, Mestia est une ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco. D’ailleurs, cette agglomération est un important pôle culturel de la communauté svane, un peuple ethnique ancestral vivant dans les montagnes du nord de la Géorgie.

Les tours de guet réparties dans toute la ville sont le premier élément historique notable de Mestia. Anciennes tours défensives, elles font aujourd’hui partie intégrante de l’environnement urbain, au même titre que les chalets et les hôtels.

En Géorgie le pain est toute une histoire de savoir faire. Le boulanger doit être acrobate.

La boulangère aussi fait preuve de dextérité pour sortir au bon moment le pain collé contre les parois chaude du four.

Le pain s’appelle PURI et le boulanger ( mtskhobeli) qui risque carrément sa vie à chaque fournée.

Sur la route de Mestia dans le Causase

Nous quittons Mestia sous un ciel mitigé, et nos voisins de “camping” dans l’intention de passer par le Canyon de MATVILI. Malheureusement des trombes d’eaux orageuses nous fit renoncé ce parcours. Dommage.

Nous poursuivons la route vers KOUTAISSI en pensant nous arrêter en cours de route mais la pluie nous suit sans répit.

Finalement nous arrivons à Koutaissi dans un jardin d’un petit Hôtel qui offrait quelques places. Nous firent connaissance avec un couple d’Allemand avec de petits enfants. L’épouse était ukrainienne, d’origine israélienne et parlant couramment russe avec les enfants. Ce couple charmant est à la recherche d’une terre d’accueil propice à leur conception de la vie. Ce fut un échange extrêmement passionnant. Le soir venu nous nous rendons dans un restaurant très original. Une très grande salle à manger, un extérieur avec des gloriettes, des genres de cellules individuelles pour familles ou groupes, un bar vraiment un très bon concept qui pourrait donner des idées tellement c’est bien fait.

C’est impressionnant ce que les géorgiens peuvent ingurgiter comme nourriture et boisson. Un groupe de jeunes filles à côté de nous picolait pas mal sur un fond de musique à casser les tympans.

C’est bon et pas cher il faut dire.

Le lendemain nous prenons la direction de Gori pour faire une visite du château et un étrange musée de Staline. Nous sommes bien à Gori et vu le château, tant pis pour le musée car le GPS ne trouva pas le camping où nous pensions bivouaquer et nous fit tourner en bourrique. On se retrouva finalement dans une vallée de toute beauté, des vignobles et des monastères. En se perdant finalement on a découvert un joyaux géorgien de toute beauté.

Comme il allait se faire tard, il nous fallu trouver un endroit pour passer la nuit. Donc pas loin de la capitale sur la route militaire qui va en Russie nous trouvons refuge et un accueil très sympa du proprio sur le parking dans l’un des nombreux hôtels de cette route très très fréquentée par des colonnes de camions qui approvisionnent la Russie pour contourner l’embargo….

Direction la capitale mais pas directement . Nous préférons stationner en périphérie plus précisément sur la parking de la cathédrale de Svetiskhoveli à MTSKHETA.

Dans ce centre historique des ruelles bien agréables avec toutes sortes d’échoppes de produits pour touristes mais aussi des ,produits locaux. Une bien charmante citée que Mtskheta avec beaucoup de pèlerins.

C’est en Taxi que nous nous rendons dans la capitale. Avec la circulation mieux vaut ne pas risquer de s’aventurer en CC. Alors rien que le parcours en taxi est une aventure où il faut avoir le coeur bien accroché ! Ils foncent, slaloment ouf nous arrivons dans le centre a proximité d’un magnifique parc où de nombreux stand vendent des antiquités qui ferait le bonheur de nos antiquaires.

Il est très agréable de se promener dans la vieille ville, boutiques, restaurants typiques Tbilissi est une capitale qui bouge. Après une journée de ballade nous négocions notre retour en taxi et ce n’est pas trop fâché de retrouver le calme de Mtskheta. Un bon jus de grenade et orange pressée et nous retrouvons notre maison ambulante.

La poursuite à la découverte de la Géorgie nous conduit dans la région viticole de la KAKHETI. La Géorgie est le berceau du bon vin depuis des siècles. Et c’est pas faux !

Une belle vallée entourée de montagnes de plus de 2000 mètres lui confère une situation exceptionnelle pour la viticulture. Il y gèle rarement et la température est en moyenne de 10° en hiver. C’est l’occasion de faire des achats mais pas trop car nous avons beaucoup de frontières à passer….

Nous visitons la belle ville de TELAVI avec son château et nous nous installons chez un vigneron pour passer la nuit.

Nous sommes en pleine vendange et les vieux camions de l’ex urss sont encore très utiles pour transporter le raisin.

Le vigneron qui nous héberge est une famille où tout le monde met les mains à la pâte. Le raisin une fois pressé fermente dans d’énormes jattes enterrés. Cette année n’est pas une bonne année pour cette famille car la grêle a détruit une grande partie de la récolte.

Quel bonheur de déguster un bon verre de vin sur la terrasse qui donne sur cette belle vallée et les belles montagnes russes en partie.

Nous sommes en fait à proximité de la Russie, de l’ Azerbaijan, et l’ Arménie. Après une bonne nuit avec un orage et de la pluie, le soleil nous réveille.
Nous poursuivons la route pas le plus au de sud possible en passant par la dernière ville de DEDOPLIS TSKARO.

Pour le bivouac nous avons repéré un endroit merveilleux, au bord d’un petit lac salé.

Le calme, le silence et la beauté du lieu nous remplit de plénitude.

Le beau coucher de soleil est trompeur, car dans la nuit de l’orage et des pluies diluviennes. mais la nuit fut bonne.

C’est sans doute le meilleur bivouac dans la nature de notre voyage. Nous allons pas beaucoup roulé et nous rendre carrément en Azerbaijan sans passer de frontière. En effet la route est sur la frontière pendant quelques km. Mais nous nous arrêtons un peu avant car le paysage est d’une beauté inouïe. On se croirait dans les steppes mongoliennes avec des pâturages à perte de vue, d’immense troupeaux de vaches qui peuvent brouter à loisir. C’est tellement grand que les gardiens des troupeaux sont à cheval. Les voitures sont rares dans cette partie de la Géorgie.

E un petit village qui semble abandonné avec des maisons délabrés, UDABNO, possède 2 auberges et nous pouvons nous installer dans le jardin de l’ auberge OASIS, réputée pour avoir le meilleur catchapuri d’après certains visiteurs.

Nous avons pris le repas dans cette auberge trop original, avec un aubergiste qui parle beaucoup de langues dont le français. Un groupe de polonais a élu domicile avec leur 4X4 et c’est surprenant de voir autant de monde se restaurer dans cet endroit de bout du monde. Bonne ambiance, la Géorgie nous surprend chaque jour avec une variété topographique, climatique exceptionnelle.

Cette photo est un leurre, devinez….

Région bucolique dans la partie la plus au Sud Est entre l’ Azerbaijan, l’Arménie, et la Russie;

Le restaurant au bout du monde…. après l’arrivée d’un bus de passage.

La météo est vraiment authentique cad que c’est bien tranché la pluie, le vent , le soleil, les orages, les températures changent très vite. Les nuages qui restent accrochés dans le Caucase donne des formes impressionnantes.

Petit déjeuner collectif au restaurant de l’ Oasis parmi le groupe de polonais qui font des excursions en 4X4. Sympathique moment de partage.

Nous allons prendre la direction le monastère de Cave Town David Gareja qui se trouve sur la frontière Azerbaijanaise.

Ce n’est pas encore le monastère, mais tout près.

Nous sommes rentrés en AZERBAIJAN sans passer la frontière qui normalement fermé entre la Géorgie. En effet la route du monastère pénètre dans ce pays sur 200 m environ et sur la route d’un côté vous êtes en Azerbaijan et de l’autre en Géorgie

Le trait noir est la frontière….

La Géorgie est un pays qui surprend par bien des aspects. Les monastères sont nombreux, le temps change aussi vite que les paysages quand on circule dans le pays, les habitants rustres au premier abord cache une grande générosité et sont attachés à leur pays et leurs traditions.

le monastère de Cave Town David Gareja

La cour intérieure du le monastère de Cave Town David Gareja

Sur les grands axes qui relient la capitale voilà comment roule les géorgiens.

Nous poursuivons par la région de KVEMO KARTLI en dessous de la capitale qui elle aussi est magnifique avec une variété de paysage à couper le souffle. Montagnes arborées, Pâturages immenses qui culminent à plus de 2000 m.

Nous bivouaquons près d’une grande réserve d’eau à 1500 m, et le temps est plutôt maussade et surtout très frais.

La doudoune reprend du service, et nous avons un compagnon canin qui décident de dormir à côté de notre CC;

Les nombreux chiens qui errent sont très gentils et attendrissant. Pas agressif du tout ils attendent patiemment quelque chose à manger. Dans les voyages le hasard fait parfois bien les choses car nous retrouvons une rencontre d’un jeune couple avec bébé (!) originaire de Slovaquie qui ont eu la même idée de passer la nuit à cet endroit.

Il fait froid et un brouillard très dense rend la conduite très difficile. Mais une fois le col de plus de 2100 m en direction du lac de PARAVANI passé un soleil et un ciel bleu nous illumine. Quelle beauté un immense plateau de pâturage parsemé de petits villages d’un autre temps. Il y a quelque chose des pays nordiques dans cet endroit.

On voit très bien l’autre versant avec son brouillard dense.

Nous sommes tout près de l’ ARMENIE qui connaît des tensions très vives avec leur voisin l’Azerbaijan en ce moment.

Et voilà que nous arrivons au terme de notre magnifique voyage en Géorgie. Pays fascinant tellement varié avec une nature encore bien préservé. On ne pourra regretté que comme en Turquie le problème des déchets dénature un peu la beauté des paysages. Mais les choses avancent, on voit bien que les autorités du pays prennent ce problème au sérieux.

Il y tant de choses à dire et à voir encore. Nous regretterons la gastronomie typique des géorgiens, ce voyage dans le temps où la circulation se mélange avec les animaux des fermes qu’on trouve partout même sur les autoroutes, ce qui serait totalement impensable en France. Il reste à espérer que ce pays reste souverain et garde son esprit et ne vende son âme ni à l’occident ni à la Russie Sur le plan touristique il y a un potentiel énorme, mais un peu égoïstement j’espère que la Géorgie reste une terre d’aventure qui fasse encore rêver longtemps les voyageurs.

La deuxième partie de notre périple européen va commencer. Retour en Turquie ou là aussi il reste tellement à découvrir.

Nous optons pour le passage de la frontière la plus au sud. En fait il y a 3 entrées possible par la Turquie. La plus fréquentée c’est par Batoumi sur la mer Noir. C à l’arrêtelle que nous avons prise est en montagne et devait être la plus petite douane.

Et là surprise une file de camions interminable occupe la partie droite de la chaussée sur des km.

On s’engage sur la file de gauche pour doubler ce convoi. Heureusement qu’en face la circulation était sporadique.

Nous arrivons au poste frontière. Douane géorgienne présentations des papiers, contrôle du CC et comme souvent le regard pas trop sympa des douaniers. Arrive la Turquie et là c’est le bordel. Présentations des papiers, faire 100 m à pied pour se faire tamponner le passeport, retour au premier check point où le douanier qui a contrôler le véhicule nous dit de nous rendre au détecteur rayon X du véhicule. Et là çà se complique car tout est bouché par les camions. Je me renseigne dans un bureau pour voir comment je vais pouvoir faire passé le CC aux rayons et vu le cafouillage un agent me dit gentillement d’aller au dernier contrôle de passeport pour quitter le douane. Nous arrivons à ce poste et le gars me demande la fiche du contrôle aux rayons X. Je lui explique qu’un de ces collègues m’a dit que je pouvais partir. Et là bien sûr il ne l’entend pas de cette oreille. Appels téléphoniques, attente, rien ne bouge. Les camionneurs commencent sérieusement à s’énerver et voilà qu’il nous demande de retourner faire le contrôle. Avec tous les camions dernière nous, obligé de manoeuvrer pour me laisser passer, nous nous retrouvons cerner de dizaines de camion qui rende impossible d’aller faire ce contrôle. là nous sentons que çà tourne à la catastrophe et que nous ne sortirons pas de cette douane avant longtemps.

Il fallait que je retrouve la personne qui m’a dit que je pouvais partir. Heureusement que j’aperçois 3 douaniers que j’avais vu tout au début. Je leur explique la situation et voyant bien que je ne pouvais plus manoeuvrer il appelle le gars de la guérite pour lui expliquer qu’il y a un problème d’accès au rayons X. Voilà qu’ils me disent de me rendre à nouveau au dernier contrôle. Un douanier inspecte à nouveau le véhicule et enfin nous pouvons passer le dernier poste. Ouf ! Au final cela c’est bien passé.

Nous revoilà en TURQUIE.

On peut voir un point blanc au bord du lac au loin, à gauche. C’est la douane…….

Décision de dernière minute nous allons vers la mer Noir pour voir les cultures de thé, cette boisson nationale consommée massivement en Turquie.

Nous nous arrêtons à Ardahan pour passer la nuit. Le seul bivouac est à côté d’une fête foraine statique mais qui n’a pas eu beaucoup de client car il y avait des orages et il a plut toute la nuit ce qui nous a permis de passer une bonne nuit.

A Ardahan il y a beaucoup d’élevage d’oies

Direction la mer Noir et nous passerons 2 nuits à ARDESEN. La route jusqu’à la destination était là aussi d’une beauté époustouflante avec des canyons, des barrages pharaoniques, des risques importants d’éboulements. Nous passon par des cols à plus de 2000 m et c’est le temps pour les moutons de descendre des alpages. Entres stations de sport d’hiver et paysages bucoliques on ne s’ennuie pas un instant.

Petit village d’été dans les hauteurs

Sur la route qui rejoint la mer Noir un immense barrage.

Nous arrivons au petit camping d’ Adersen. La côte est belle mais il y a de nombreux immeubles mais de belles architectures toutefois.

Nous sommes dans la région du thé avec les usines de fermentations et bien sûr les coteaux bien raides remplis de culture de thé.

La récolte bat son plein en ce moment.

Après ce détour très intéressant ou nous avons rencontré un couple de français qui nous ont raconté leur grand voyage en Russie, Ouzbékistan etc en 4X4 monté d’une tente de toit.

Nous avons passé là aussi un agréable moment autour d’un verre pour partager nos aventures. Ce sont des moments qu’on ne rencontre que dans les voyages.

La suite du programme c’est la descente dans le sud vers la frontière syrienne pour nous rendre à un haut lieu archéologique majeur NEMRUT DAGI.

Retour dons dans les terres pour délaisser la mer Noir en nous dirigeant tranquillement vers BAYBURT par une petite route absolument magnifique.

Des cols à près de 2500 m avec un nouveau tunnel de plus de 14 km qui nous a éviter une toute petite route. Il faut reconnaître que la Turquie possède des infrastructures routières incroyables.

Un road trip c’est aussi de l’improvisation de dernière minute. Finalement ce pèlerinage à Nemrut dagui, haut lieu du paganisme, ne devient plus une priorité, nous verrons sur le trajet.

Direction MARDIN près de la Syrie une ville incroyable avec une histoire passionnante.

Mais avant cela notre circuit continue en passant par ERZICAN pour arriver à Tunceli par là encore par une route pittoresque de toute beauté.

En nous arrêtant à une fontaine d’eau comme on en trouve partout en Turquie, une voiture s’arrête et une jeune homme en descend et nous demande si nous allons à BAYBURT. C’est sur notre trajet, et il nous demande si nous pouvons l’emmener. Voilà un nouveau compagnon de voyage qui nous a permis d’en savoir plus sur la Turquie. L’hospitalité Turque est incroyable. Pour nous remercier il voulu nous inviter pour partager un repas dans sa famille. Nous avons du décliner car nous avions encore du chemin à faire. Moment très intéressant où nous avions discuter sur la situation en Turquie et les traditions.

Les petites routes sont d’une beauté inouïe.

Avant chaque ville il y a comme au Maroc des check point de la gendarmerie. Nous passons avec en retour de larges sourires et des salutations.

C’est dimanche et les Turcs passent la journée sur les nombreuses aires de pique nique si bien conçus pour les familles.

En cours de chemin au beau milieu d’un canyon un charmant restaurant nous incite à nous arrêter. Excellent accueil, bonne nourriture et très abordable.

Nous cherchions un bivouac près de Tunceli, au fond d’un ravin par un chemin de terre. Une fois arrivé nous discutions avec une personne à cet endroit qui parlait allemand. Il nous déconseilla de passer la nuit ici. Sans donner d’explications nous avons écouté son conseil et sommes allés sur un emplacement que nous avions déjà utilisé il y a 1 mois.

Après une bonne nuit direction DIYARBAKIR où nous avions repéré un garage pour faire la vidange.

Alors l’accueil presque fraternel dans ce garage tenu par des Kurdes et surtout un service technique hors pair nous a bluffé. Quant au prix de l’intervention qui est allé au delà de la vidange avec une réparation électrique de nos ceintures de sécurité est sans comparaison avec les prix pratiqués chez nous.

114 euros pour une vidange avec une huile de qualité supérieure, avec changement de filtres, contrôle de l’ensemble du véhicule avec la valise et réparation d’un problème électrique, c’est à peine croyable.

Pour arrivé à Diyarkabir nous avions pris une petite route de montagne au paysage désertique, mais jusqu’à Mardin une 4 voies superbe nous amène à Mardin. Nous resterons 2 jours ici pour souffler et découvrir cette ville historique.





Aux confins orientaux de la Turquie, Mardin est un joyau national inexploité ! Aux antipodes des stations bétonnées du sud du pays, Mardin est une adorable petite ville mésopotamienne. Pour se protéger des nombreuses attaques kurdes, les habitants ont déplacé leurs logis sur la montagne dans une fabuleuse mosaïque fortifiée. On découvrire ainsi cette merveilleuse cité en prenant un interminable labyrinthe d’escaliers offrant des vues panoramiques sur les plaines environnantes.

Sur la recommandation d’un couple de voyageur allemand, nous sommes allés à DARA, petit village tout près de la Syrie et l’ Irak qui possède les ruines d’une très ancienne citée troglodyte.

Très isolé et inconnu du tourisme cet endroit historique est très intéressant à visiter. En arrivant n ous voyons l’étendue de cet ancien village et la particularité c’est sa nécropole et son immense réservoir d’eau qui ressemble à une cathédrale.

le réservoir d’eau

Idéalement située aux portes de la Mésopotamie, Dara est très disputée entre Romains et Sassanides puis Arabes, Seldjukides et Artukides. Elle est finalement détruite au milieu du 13ème siècle. La cité tombe alors dans un total oubli et ce n’est qu’au 18ème qu’elle est redécouverte.

Les premières excavations n’ont commencé qu’en 1986.

Une petite partie du village

Après ce petit détour direction vers une autre ville mythique SANLIURFA, où beaucoup de légendes circulent comme Abraham qui aurait été catapulté par le roi Nemrod dans les flammes qui se serait transformé en bassin où nage de grosses carpes

le bassin salvateur….

Il fait très chaud et nous sommes loin des températures tempérées de Géorgie. Promenade dans le bazar avec beaucoup d’épices, bien plus qu’au Maroc, ainsi que les nombreuses bijouteries rutilantes de bijoux d’or et de diamants….

L’ambiance est très différentes dans cette partie de la Turquie décriée comme dangereuse, qui est au contraire très accueillante et cosmopolite avec la présence de syriens et bien sûr kurdes.

L’après midi nous mettons à profit de changer les freins, car les compétences et les prix n’ont aucune comparaison avec la France.

Il y a toujours un ami qui peut faire les choses et tout se passe autour du fameux thé. Et grâce à l’application de traduction simultanée nous pouvons communiquer et surtout discuter sur la situation des kurdes en Turquie.

Une volonté de quitter le pays est tenace.

Il me décrive exactement la même situation délirante de la gestion sanitaire avec une lucidité qui les feraient passer de complotistes….

Les pièces arrivent et tout le système des freins est refait à neuf, pour un prix dérisoire de 100 euros….

Ce sont des liens très sincères qui s’ établissent, sans hypocrisie, au point qu’on se sent tout de suite faire parti des leurs. Avant de se quitter ils insistent qu’il faut pas hésiter à les appeler en cas de problème. Bien plus qu’une relation éphémère, c’est une amitié avec des mots très forts qui sont dit.

Partout où nous allons les questions fusent. Comment tu t’appelles, de quel pays tu viens, les enfants curieux viennent nous saluer, une humanité qui fait tellement défaut en occident.

Nous dormons pour la deuxième nuit sur le parking d’un centre commercial, pas glamour mais très pratique pour faire des achats. Les habits sont très bon marché, et la jeunesse, garçons et filles adorent se prendre en selfie.

Direction NEMRUT DAGI par une route plate avec des champs de pistachier, de la chaleur et après 160 km nous arrivons dans une tout petit village à 20km de Tumulus. Ce village comme beaucoup d’autres dans la région ont également subit l’affreux tremblement de terre du printemps. Dans cette région on dénombrait 26000 morts.

Et pourtant loin des grandes agglomérations une quiétude habitait ce village où l’on circule avec des mulets, les enfants jouent, où l’on se nourrit des produit qui poussent dans les jardins. Malgré le paysage aride il y a de l’eau à profusion.

Noix, pistache, grenades, figues, raisins, maïs doux, moutons qui paissent, vaches, céréales, et quelques touristes de passage pour aller en direction du Tumulus.

Notre hébergeur possède un restaurant local, avec une cuisine familiale excellente. Nous retrouvons nos amis suisse rencontré en Géorgie qui campent depuis 3 jours. L’endroit possède une piscine… avec de l’eau de source à 13°….

En allant sur le mont Nemrut, un pan de cette montagne s’est effondré pendant le séisme.

Pensant passer une bonne nuit de sommeil dans ce calme, se sont les moustiques qui ont semé le trouble…..

Le lendemain nous partons avec le propriétaire visiter le mont Nemrut. La route est magnifique et grimpe très haut à plus de 2000 m. Nous arrivons, et il reste plus qu’à grimper le dernier tronçon à pied. La vue à 360° est époustouflante. Nous voilà devant les statuts décapitées, haut lieu touristique incontournable de la Turquie.

Il n’y a pas beaucoup de touristes, mais des gens qui viennent du monde entier et c’est l’occasion de discuter avec des francophones portugais et turques.

Un chemin bien balisé.

Le roi ANTIOCHOS 1ER est enseveli sous ce tumulus inviolé pour reposer plus près du ciel à 2150 m exactement….

ANTIOCHOS C’EST LE 2éme en partant de la gauche

Après cette visite retour au village par cette magnifique route. Nous apprécions vraiment la quiétude du lieu, où le temps semble s’être arrêté.

Vers le soir un bon repas maison nous attend. Il fait bon, la vue est splendide. Demain on annonce de la pluie et de l’orage. De toutes façons nous avions prévue de reprendre la route. Le lendemain, le propriétaire nous apporte des crêpes maison. Nous prenons congé de nos voisins suisses qui partent également. Pour l’instant il fait encore beau. Nous profitons de magnifiques paysages avec ici et là des vestiges du passé, un pont romain colossal, un autre tumulus etc….

Notre route nous amène au coeur du terrible tremblement de terre qui a eu lieu en février.

En traversant la ville de ADIYAMAN qui comptait en 2000 plus de 178000 habitants, nous sommes sous le choc. Des dizaines voir des centaines d’immeubles soit détruits où totalement inhabitables. Nous avons l’impression de traverser une ville fantôme où pourtant la vie reprend malgré les milliers de morts.

Les pelleteuses sont encore à l’oeuvre pour déblayer des montagnes de gravats. Nous sommes sans voix devant ce cataclysme. Les gens sont relogés dans des conteneurs ou des tentes.

Les immeubles qui semblent intacts sont tous inhabitables

Une fois parvenu hors de la ville ce sont les villages et les autres petites villes qui ont subit le même sort. Les montagnes aussi ont été ébranlées causant des éboulements, les routes fissurées ou en partie effondrées. Nous pouvons toutefois constater l’avancement des travaux, les gravats sont transportés et déverser dans la nature ce qui donne un spectacle de désolation.

Les pelleteuses qui trient les gravats

C’est un moment très fort émotionnellement de notre voyage, car au milieu de cette désolation nous avons eu de nombreuses salutations, des sourires et des coups de klaxon amicaux. Le plus fort moment était aussi au moment où nous étions arrêter à un feu, un boulanger nous vit, il courut nous donner de son pain frais juste sorti du four !!

Nous nous arrêtons pour lui payer ce pain mais tous les gens dans la boulangerie refusèrent, même qu’il nous offrit un deuxième pain !!

On en profite bien sûr pour faire quelques achats auprès des marchands installés sur le bord de la route.

En cours de route nous voyons aussi que l’infrastructure routière a également beaucoup souffert.

Nous quittons cette partie sinistrée pour nous diriger vers la Cappadoce. Dans les montagnes nous faisons connaissance avec des voyageurs autrichiens qui voyagent depuis 18 mois à travers la Jordanie, l’ Arabie, la Russie comme quoi rien n’est impossible c’est juste le vouloir.

La pluie devient de plus en plus forte et nous contraint de poursuivre la route vers KAYSERIE. Il fait juste 11°.. Nous sommes stationnés sur un petit parking, et juste à côté de nous avons droit à des envolées vocales du muezzin tout a fait exceptionnelles…..

Un ancien pont romain qui sait résister au temps

Après une bonne nuit de repos juste à côté de l’école et réveillé par le muezzin nous continuons notre route vers la Cappadoce. Nouvel arrêt à Göreme. Nous n’irons pas plus loin car la météo n’est pas favorable avec quelques éclaircies et beaucoup d’averses. Un emplacement au dessus de la ville pour bivouaquer fera l’affaire et nous ne sommes pas les seuls. Un français, un anglais, un polonais, deux allemands, et un suisse ont également choisi ce lieu. Nous arrivons dans les zones touristiques, et nous voyons un peu plus de CC, alors qu’ils étaient invisibles dans l’ est de la Turquie. Belle discussion avec ce couple de français qui ont tout vendu et parti vivre en CC. Chauffeur de ministre, il a arrêté son travail pour la vie de nomade.

Beau panorama de notre emplacement, sur Göreme

Dès le matin, alors que normalement vu les conditions météo de la veille les sorties en montgolfières était annulées, un beau soleil et un merveilleux spectacle nous fit sortir du lit.

Nous grapillons auprès de nos voisins français quelques spots intéressants à visiter comme un petit bassin naturel d’eau à 40° près d’un lac salée.

Après réflexion aux dires de certaines personnes qui y ont été caillassés par des jeunes locaux ainsi, que d’autres nuisances alors que les abords ne seraient pas exceptionnels, nous renonçons ce bivouac.

Il faut dire que depuis la Cappadoce nous ne retrouvons pas la même ambiance que le sud est et l’est de la Turquie. Göreme est envahi par les touristes, surtout asiatiques. Donc beaucoup de monde que nous n’avons pas vu en Aout.

L’attitude des gens ne sont plus pareil pas un pas dans un magasin sans être suivi pour nous poussez à la consommation.

Nous prenons la route vers Antalya en passant par SULTANHANI qui possède le plus beau cavavansérail de Turquie. Nous y faisons une visite et quelques achats. Mais très vite nous voilà considéré comme des touristes à plumer par les vendeurs des échoppes.

Nous poursuivons notre route en traversant Konya très grande ville, mais où l’on circule bien.

Plus loin nous avons repéré un endroit pour passer la nuit tout près du lac de Beysehir le 3ème plus grand lac naturel de Turquie qui serait menacé de dessèchement. Nous bivouaquons dans une magnifique aire avec une belle plage et des emplacements qui possèdent individuellement un point d’eau, un barbecue, de l’électricité. La Turquie sait bien aménager les espaces de loisirs pour sa population comme nous l’avons constaté dans tout le pays. Tout ce confort pour 4 euros…..

PAUSE BALNEAIRE A ANTALYA DE QUELQUES JOURS…..

C’est reparti en longeant la belle côte méditerranéenne qui renferme de beaux joyaux. Cependant les campings corrects pour CC ne sont pas légions et au final nous nous retrouvons à KALKAN très belle station balnéaire occupée majoritairement par les anglais qui y viennent en masse.

Par chance nous trouvons un endroit tranquille près du cimetière et plat ! car tout est en pente. Nous en profitons pour visiter les belles ruelles touristiques avec ses nombreux restaurants, ses boutiques de luxe. Il y a un côté agréable de déambuler dans la douceur du soir dans ces ruelles et de boire une bonne bière à l’une de ses nombreuses terrasses.

La nuit fut bruyante et nous reprenons la route en évitant de nous retrouver comme hier dans le tour de Turquie en vélo qui provoqué quelques bouchons.

Nous poursuivons la route en direction d’un endroit qui semble-t-il est reculé et en pleine nature. Les avis semblent bons.

Une visite à XANTHOS site archéologique remarquablement conservé, fait partie des nombreux sites qui font le pourtour de la côte.

Xanthos est réputé pour ses habitants courageux qui n’ont jamais capitulé devant l’ennemi quitte à se faire exterminer jusqu’au dernier combattant.
Nous continuons par une petite route qui serpente dans d’immenses forêts de pins est absolument magnifique et qui longe le beau lac de KOYCEGIZ GÖLÜ.

Nous arrivons à notre destination au milieu d’une belle petite crique loin de tout à EKINCIK.

Nous passons quelques jours dans cette crique. La saison se termine et nous avons la surprise de revoir des amis suisses que nous avons rencontré dans le cratère près du lac de Van.

Direction Marmaris station mondialement connu, surtout par les anglais. Nous stationnons tout près de la promenade de bord de mer qui s’étire sur des km avec une multitudes de bars, restaurants, transats et parasols. Il faut dire que la baie est magnifique.

L’endroit est propice pour se faire un resto, mais un violent orage sec nous fait rentrer très rapidement au CC.

Nous allons à Izmir pour procéder une réparation d’un problème d’étanchéité chez notre réparateur Syrien. Quelle aventure que de se perdre dans cette ville tentaculaire. Nous cherchions un parking pour passer la nuit pour être au plus près du réparateur. Finalement après avoir sillonné tout Izmir nous trouvons une place au milieu de caravanes garées sur une petite place devant une grand route de circulation. Cela fit l’affaire et nous allons faire notre réparation.



Nos divers problèmes techniques provenaient en fait de la batterie du véhicule qu’il fallu changer. Ce qui fut fait dans une autre garage pour la somme de 3400 livres soit 114 €…..

Nous repartons en longeant la côte vers FOçA autre petite station balnéaire qui a la particularité d’avoir fondé la ville de Marseille. Le port est mignon avec ses petits bateaux, sa forteresse et surtout le camping très original où nous avons séjourné 2 nuits.

Tenu par un artiste sur bois et son fils qui fait des peintures très original. Il nous fait visiter les lieux. On se sent bien malgré le manque de confort sanitaire. Le vent est frais mais au soleil il fait agréable.

Ce fut un endroit très agréable, avec des touristes turcs en grande majorité.

Nous reprenons la route vers GÜSZELYAI petit bourgade de bord de mer près de CANAKKALE. Nous dormons sur un front de mer et au même endroit arrive un camion français qui partait pour l’ IRAN. Bonnes conversations comme d’habitude.

Dès le lendemain direction la Grèce en passant par le magnifique pont de Cannakale.

Voilà, nous avons quitté la Turquie, la Géorgie avec tellement de souvenirs qu’il va falloir faire l’inventaire de ces moments inoubliables.

Nous retrouvons le grand camping municipal d’ ALEXANDROUPOLIS cette fois désert. Nous profitons de rester quelques jours et de profiter du soleil malgré un vent désagréable, mais à l’abri il fait très bon.

Après la frontière nous constatons l’immense brasier qui a détruit des milliers de ha de forêts. Une vraie catastrophe !

C’est une toute petite partie de l’incendie qui s’étale sur des dizaines de km

Après ce bon moment de repos, nous entamons une nouvel étape à travers l’Europe. Direction la Bulgarie.

Nous traversons une petite douane et nous nous rendons à PLOVDIV. Quelle surprise !

La vieille ville est absolument magnifique avec ses vestiges romains, il semble d’après une rencontre que ce serait la plus vieille ville d’ Europe…

La balade est très agréable, et il y a des touristes français ce qui nous fait tout drôle.

Le théâtre antique bien conservé.

Le poète LAMARTINE aurait séjourné dans cette maison pendant son voyage en Orient.

Nous avons dormi sur un parking tout près de la vieille ville, bien au calme entouré d’immeuble style soviétique. Pas très glamour mais au calme.

Le lendemain, après avoir beaucoup marché dans Plovdiv la veille, nous reprenons la route cette fois vers la Roumanie en nous arrêtant dans une ville charmante VELICO TARNAVO.

La ville est toute en étage et très jolie. Nous pouvons nous garer près d’un château, dans un parc, en compagnie de 2 autres CC. Nous avons le temps de visiter cette citée, avec beaucoup d’étudiants, et une belle animation.

C’est là qu’un distributeur m’a mangé ma carte de crédit, et impossible de pouvoir la récupérer. Heureusement que nous avons plusieurs cartes au cas où. Les distributeurs n’aiment pas les cartes “métal”.

Velico Tarnavo est une charmante ville bien agréable. Nous faisons l’appoint en eau potable à une fontaine et nous reprenons la route à travers la Bulgarie en direction du Danube qui fait frontière avec la Roumanie. Nous arrivons à un point de frontière tellement chargé, avec une file interminable de camions que nous finissons par renoncer à prendre la bac. Nous longeons ce beau fleuve avec de beau paysage agricole. Mais il fait sec et les champs dégagent de la poussière avec les tracteurs.

Nous passons la nuit près du fleuve dans un endroit très calme et bien amménagé. Il n’y a pas beaucoup d’habitations dans cette région, juste quelques villages dont certains semblent abandonnés.

Après une bonne nuit nous profitons d’une belle ballade le long du fleuve où curieusement il y a un bel espace aménagé pour pique niquer, dans cette minuscule bourgade.

Nous comptions traverser le Danube à un autre poste frontière mais le douane en faction était juste là pour nous dire que la traversée n’est pas possible à cause du niveau très bas à cet endroit.

Nous décidons d’aller tout au nord de la Bulgarie paour passer en Roumanie par un pont en dur.

La route était chaotique et étroite, et tout cela en compagnie de semi remorques….

Après ce long parcours très éprouvant nous arrivons enfin à la frontière. Et là comme nous nous attendions une file interminable de camions attendait le passage à la douane. Dans ce cas il nous fallait rouler à contre sens sur une douzaine de km pour doubler cette file et espérer que personne ne vient en face.

Des camionneurs laissaient heureusement un espace pour nous faufiler si un autre véhicule venait en face.

Voilà à quoi cela ressemblait….

Enfin nous arrivons en Roumanie !

Changement complet d’atmosphère. Les maisons sont bien entretenues, les routes impeccables.

Nous allons dormir cette fois sur un parking de camionneurs qui sont légions sur cette route qui longe le Danube.

C’est une autre ambiance au milieu des semi remorques impressionnants…

Tout est prévu, un accueil du propriétaire avec une liqueur, possibilité de manger du poisson chat, spécialité locale.

Le prix de l’emplacement est compté pour 12 hres pour 5 euros et si l’on dépasse c’est 5 euros de plus. 5 euros pour l’electricité et 2 euros pour la douche. Les routiers arrivent en pleine nuit parfois.

Le but de notre passage en Roumanie est de rejoindre la Hongrie mais nous prenons le temps d’explorer cette contrée très agréable. Nous traversons la Transilvanie par une magnifique route qui sillonne au milieu de cette nature automnale.

Il faut penser où dormir et nous arrivons au monastère de LAINICI à Biserica veche dans la parc national de DEFILEUL JIULUI qui devrait faire l’affaire. Le temps de remplir le réservoir avec une bonne eau de source et nous demandons au gardien s’il était possible de dormir sur le parking. Affirmatif et nous visitons ce magnifique monastère. Passage obligé dans la boutique où nous achetons quelques confitures et liqueurs.

Ce bel ouvrage pour une petite source….

Une activité permanente dans ce monastère ou des gens viennent de partout avec beaucoup de ferveur.

Et les cloches…..heureusement qu’ils sonnaient pas toutes les heures, car nous dormions juste à côté…..

Bref un arrêt des plus agréables. Le soir jusqu’à très tard on entendait des chants orthodoxes.

Au petit matin des fidèles arrivent déjà et quelques mendiants aussi.

Nous reprenons la route et arrivons sous la pluie. Tiens çà fait un moment qu’on a pas vu la pluie, et l’automne est bien là avec ses couleurs flamboyantes. Nous traversons de charmants villages, une route agréable et pourquoi ne pas bivouaquer dans un autre monastère ?

C’est le monastère de CRISAN qui nous accueille nichée dans la montagne.

L’endroit est également propice à se promener même s’il goutte. Paysage bucolique, reposant au milieu d’une nature encore préservée.

Beaucoup d’îcones et de chapelles

Sur la route pas de pastèques mais des choux des montagnes de choux !

Nous optons pour une frontière plus au sud peut être moins fréquentée à VARSAND.

Passage en douane hongroise rapide malgré la douanière assez antipathique. Nous voilà en Hongrie, un des derniers pays européens que nous n’avons pas encore visité.

La première impression est très bonne. Tout est bien propre, bien rangé et un air de pays nordiques avec beaucoup de vélos qui circulent. Nous nous arrêtons dans une belle citée où il est possible de bivouaquer le long d’une petite rivière, juste à côté d’un parc et d’une aire de jeux pour enfants à BEKESCSABA.

La place est sympa avec quelques pêcheurs qui taquine le poisson.

Nous en ^profitons pour visité cette charmante citée à pied. C’est samedi après midi et tout semble bien calme. La plupart des magasins sont fermés juste quelques salons de thé où nous faisons une halte.

Le piéton est comme dans les pays nordiques très respecté. Toutes les voitures s’arrêtent bien avant que vous vous engagez sur le passage piéton. En fin de journée nous allons prendre un repas dans un petit restaurant. A côté de nous des jeunes filles fêtaient leur anniversaire. Et nous avons eu droit à une part de gâteau… Très gentil les hongrois.

Les parcs font partis du paysage urbain un peu partout en Hongrie

.Après une nuit de repos interrompu par une alarme d’une maison dans les parages et une pluie nocturne, on peut dire que nous avons bien dormi. De bon matin avec le changement horaire en plus rien ne vaut un bon petit déjeuner. Une boulangerie qui ouvre à 4 h 30 pas trop loin de notre emplacement nous fournira le nécessaire pour bien démarrer la journée. Une belle balade dans le parc et hop direction BUDAPEST, la capitale.

La Hongrie c’est plat et n’offre pas de paysages sublimes. La route est impeccable, mais une vignette est obligatoire comme d’ailleurs en Roumanie, Bulgarie, et les autres pays des Balkans. On l’achète par internet ce qui simplifie les choses et pas besoin de vignette à coller. Là aussi on trouve des vendeurs de fruits et légumes sur la route.

Nous passerons les nuits dans un camping c’est plus sûr pour visiter la capitale.

Nous voilà à BUDAPEST, la capitale de la Hongrie. Le camping est pas mal occupée par des autrichiens, des allemands, et beaucoup de slovaques.

Nous profitons du soleil pour nous mettre à jour avec le linge et quelques achats dans un Aldi juste à côté. Nous allons donc consacrer toute une journée pour la visite. Déjà tous les transports en commun sont gratuits pour les plus de 65 ans. Nous prenons un bus au hasard mais nous ne sommes pas familiarisés avec la circulation de cette grande ville.

Un taxi, pour ne pas perdre de temps, nous amène directement à l’endroit stratégique du centre de la ville. Des touristes bien sûr et notre première visite sera le Central Market Hall, un marché couvert surtout fait pour les touristes avec du paprika sous toutes les formes, des bibelots, des poupées russes, des fruits et légumes tout de même.

Forcément quand on visite une grande ville on fait des km à pied qui usent, usent tellement qu’on finit par prendre le métro.

Les ruelles “gastronomiques” attirent du monde et nous craquons pour un encas. les monuments, les bâtiments historiques sont légions et magnifiques. Et que dire des ponts qui traversent le Danube où accostent de nombreux croisiéristes.

Et l’incontournable parlement hongrois du côté de Pest, oui car Budapest se divise en deux “villes” BUDA et PEST de chaque côté du Danube.

Un beau soleil nous accompagne et il y a tellement de choses à faire à Budapest…. Mais après un longue journée de rando urbaine la fatigue se fait sentir.

Prendre un taxi mais pas n’importe lequel, car c’est un peu la jungle des prix. Heureusement que les informations donnés au camping nous donnaient une référence de prix.

Nous quittons BUDAPEST pour une autre capitale : VIENNE que nous avons déjà visités l’année dernière.

Après un pluie battante en cours de route nous arrivons devant un camping… fermé !

Heureusement nous trouvons un parking très bien situé et pas cher du tout pour passer une bonne nuit. Le lendemain un soleil radieux, et la station de métro juste à côté nous simplifie considérablement la visite. L’année passée c’est à vélo que nous avons faite la visite, en nous perdant sous la pluie… Là nous arrivons directement au centre de Vienne.

Beaucoup de monde en ce 1 novembre et les magasins de luxe et autres sont tous fermés, sauf bien sûr les restaurants et souvenirs shop.

Grandiose et très animés c’est encore des km de rando urbaines que nous faisons. Inévitable Wienerschnitzel au menu et c’est là que nous nous apercevons que nous ne sommes plus en Géorgie, ni en Turquie, ni même en Roumanie ou Bulgarie. Les prix flambent…..

L’incontournable SISI……

Un départ d’incendie dans un grand immeuble avec des produits de luxe tout près de la Stephenplatze mis de l’effervescence dans cette zone très animée. Mais la police et les pompiers ont vite réglé le problème.

Nous retrouvons notre maison mobile rassasié de vie urbaine. Je crois qu’on a eu notre dose après 2 capitales.

Il nous reste à traverser l’ Autriche sous…. la neige. Après avoir passé la nuit dans un sympathique village qui met un parking à disposition pour exclusivement les CC et gratuit en plus, nous reprenons la route sous des conditions hivernales.

Quel changement ! Nous aurons donc connu en l’espace de 3 mois toutes les conditions météos.

Inondations, sècheresses, canicules, pluies, soleil, vents, et neige….

Nous stationnons dans une station de sport d’hiver à FLACHAU, où un hôtel met à disposition un parking pour CC pour un prix de 15 € avec de l’électricité, ce qui est vraiment bon marché quand on voit les prix des campings dans ce pays.

Beaucoup sont fermés certes mais les prix avoisinent les 50€….

Il y a moyen de trouver de bons bivouacs en Autriche et c’est avant Innsbruck que nous trouvons un stationnement agréable pour 10 € électricité comprise.

Un arrêt en Suisse pour plonger dans la Tamina à Bad Ragaz et retour à la maison.

Un voyage extraordinaire, des rencontres, des paysages, des cultures, voilà qui restera gravé dans nos souvenirs.

Pourtant avec la conjoncture mondiale, les conditions de voyage deviennent plus compliquées, mais tout reste possible il faut juste le vouloir.

Retour à la maison……


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